Prairie du Carpu
Une riche relique des vallées brabançonnes
Au pied de la colline de la Grande Bruyère, dans le vallon d’un affluent de la Lasne, la prairie du Carpu est un des derniers témoins des vastes ensembles de prairies marécageuses qui occupaient jadis les vallées brabançonnes. Partout ailleurs, ces prairies ont été anéanties par des plantations de peupliers, des remblais ou profondément modifiées par le drainage et l’apport massif d’engrais chimiques. La petite superficie que couvre la réserve du Carpu est donc une zone refuge pour la faune et la flore de la région.
Prairie du Carpu
Une faune diversifiée
Côté faune, on note la présence du rat des moissons, qui confectionne d’étonnants nids suspendus dans les hautes herbes. Mais c’est surtout la diversité des arthropodes qui est remarquable : de nombreuses espèces rares sont présentent, comme la mygale atype, plusieurs abeilles solitaires protégées et certains papillons intéressants comme la grisette, le thécla du chêne et le thécla du bouleau.
Un joyau botanique
La réserve abrite plus de deux cents espèces de plantes à fleurs ! Elle propose une mosaïque étonnante de groupements végétaux, chacun associé à un biotope particulier. Un bois d’aulnes à cirse maraîcher s’est enraciné sur de la tourbe riche en calcaire, tandis que la prairie à molinie et à sphaignes s’étend sur des sables acides. On retrouve également une prairie alluviale, où la menthe aquatique recouvre un sol assez riche, et une pelouse maigre à tormentille établie sur limons sableux secs. Certaines plantes qui s’y déploient rappellent les prairies de l’Ardenne : orchis tacheté, bétoine officinale, gesse des montagnes, polygala à feuilles de serpolet, succise des prés... Exceptionnel pour le Brabant !
Des milieux à entretenir
La gestion du site se fait via le fauchage tardif, le débroussaillage et le pâturage extensif des zones ouvertes. Ces actions visent à maintenir une belle mosaïque de milieux variés.