Pourquoi nous marcherons pour le climat le 5 octobre

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Cette année, Natagora marchera à nouveau pour le climat. Le dérèglement climatique, en s'intensifiant, exerce une pression considérable sur la nature. À l'heure où nous écrivons ces lignes, début septembre, certains arbres se parent déjà d'une couleur automnale. Réflexe de survie face au déficit hydrique : l’eau se faisant plus rare, ils se défont de leurs feuilles plus tôt pour survivre. Plus que jamais, nous ressentons dans nos paysages et nos corps l’impact du dérèglement climatique.

Et pourtant, cette situation n’a toujours pas provoqué de véritable réveil politique – pire encore, on nous parle de “pauses” ! Pendant ce temps, 15 milliards d’euros d’argent public continuent chaque année à subventionner des activités qui détruisent le climat et la biodiversité. En clair : on paie pour aggraver le problème, pas pour le résoudre.

C’est le thème de la marche cette année : les financements. Et ce thème résonne particulièrement pour Natagora.

Des investissements aux abonnés absents 

La nature subit de plein fouet le dérèglement climatique, mais elle reste notre meilleure alliée. Elle régule les températures, stocke du carbone, protège notre santé, ralentit les inondations, préserve l’eau potable et soutient l’agriculture. Chaque hectare de nature restaurée, ce sont des coûts évités pour nos hôpitaux, nos assurances, nos communes. Pourtant, les financements pour la nature fondent comme neige au soleil.

En Wallonie, à l’automne 2024, le gouvernement wallon a réduit le budget 2025 pour la nature de 17 millions d’euros, sans stratégie de remplacement. Une décision qui contredit les promesses de restaurer les écosystèmes et d’atteindre 5 % de protection forte du territoire. Résultat : des projets emblématiques comme la restauration de réseaux de mares agricoles, menés par Natagora depuis 2017 avec les agriculteurs, sont arrêtés.

Ces mares sont emblématiques. Elles sont des alliées précieuses : elles offrent un abreuvoir au bétail, elles limitent l’érosion, elles stockent l’eau pour l’été, elles réduisent les inondations, elles rechargent les nappes phréatiques. En d’autres termes, elles rendent des services que même les plus gros assureurs ne pourraient payer. Plus de 250 mares sont prêtes à être réalisées en 2025, mais resteront lettres mortes sans financement.

Au niveau européen, la situation est tout aussi préoccupante.  Dans le prochain budget pluriannuel, la Commission européenne veut transférer la responsabilité du financement de la nature aux États membres et au secteur privé. Le programme LIFE, l’unique instrument européen consacré à l’environnement, est noyé dans un vaste Fonds pour la compétitivité, où la restauration de la nature devra rivaliser avec l’industrie, l’énergie et l’économie circulaire.

Un bloc Nature à la marche Climat

Face à ces reculs, Natagora refuse la résignation. Le 5 octobre, nous serons dans la rue pour envoyer un message clair : il est temps d’arrêter de financer la destruction et d’investir enfin dans ce qui protège notre avenir. Un climat stable, une nature en bonne santé, ce sont des investissements qui rapportent à toute la société.

Nous marcherons au sein du bloc Nature, aux côtés d’associations partenaires comme Natuurpunt. L’objectif : porter une voix forte, unie et colorée pour la biodiversité.

Envie de vous joindre à nous ? 

Rendez-vous à 12h30 à Bruxelles à l’adresse suivante : Koning Albert II Laan 3, 1210 Bruxelles. C’est à côté de la gare du Nord ! 

Inscrivez-vous à la clique de Natagora pour recevoir toutes les informations d'ici là, et rejoindre le bloc nature.