Ru des Fagnes

Une réserve en or !

Avec ses paysages variés de landes et bas-marais acides, de boulaies sur sphaigne et de prairies humides, la cuvette du Ru des Fagnes, située près du village de Thirimont, voyait prospérer au siècle dernier quelques espèces particulièrement rares. Cerné par les routes, grignoté par l’urbanisation, envahi par la monoculture d’épicéas, ce joyau exceptionnel semblait voué à disparaître complètement. Mais une collaboration étroite entre Patrimoine Nature et Natagora a permis de sauvegarder les quelques hectares épargnés.

Curiosités

D’innombrables ruisselets naissent dans la cuvette où se loge la réserve. Particularité, certains sont pavés de dalles de schiste. Pour limiter l’érosion, sans doute ? Ils se rejoignent pour former le Ru des Fagnes qui serpente sur 5 km avant de rejoindre l’Amblève. Ce petit cours d’eau est aurifère ! Toute la région a d’ailleurs connu, à la fin du XIXe siècle, une "ruée vers l'or". Les vestiges de lavage de l’époque celtique ont cependant été nivelés par les fermiers exploitant les prés.

Des pessières en pleine reconversion

Bien que peu adaptées à ce type de culture vu leur caractère humide, de nombreuses parcelles ont jadis été plantées d’épicéas. Grâce à l’intervention de plusieurs programmes européens (Interreg et LIFE), ces plantations résineuses ont pu être exploitées puis acquises, et sont désormais gérées par pâturage. La nature y reprend ses droits et chaque nouvelle année apporte son lot de découvertes.

Une flore et une faune remarquables

Les variations hydriques et les anciennes pratiques agropastorales ont engendré une grande diversité de milieux abritant un nombre étonnant de plantes différentes. On retrouve notamment des roseaux poussant sur un tapis de sphaignes, une formation végétale originale rare en Haute Ardenne. Dans les zones ouvertes, on rencontre la bruyère quaternée, la canneberge, le fenouil des alpes… et une multitude de laîches. Les milieux boisés conviennent à plusieurs espèces d’oiseaux forestiers, dont la gélinotte des bois observée à plusieurs reprises durant la dernière décennie. Le chat sauvage est un également hôte régulier du site.

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