Un paradis s’agrandit du côté de la Grande Honnelle

En creusant son lit, la Grande Honnelle a mis au jour une géologie remarquable, à l’origine d’un paysage surprenant. Par endroit, le sol schisteux fournit un contexte de type ardennais, accueillant des associations végétales inhabituelles dans ce coin du Hainaut. Cette oasis de nature a pu être sauvée grâce à un combat acharné et est aujourd’hui protégée au sein d’une réserve renforcée.

Diversité à tous les étages

Selon les tronçons de la vallée et les étages du relief, un vaste éventail de sols se révèle, acides ou basiques, humides ou secs. Cette variété géologique est à l’origine d’une diversité exceptionnelle de milieux et d’espèces, souvent rares ou absentes dans la région.

Au printemps, les bois se tapissent de jonquilles et d’ail des ours, qui en font un lieu de promenade très prisé. Mais le sous-bois accueille aussi des plantes bien moins communes, comme le tamier, la sanicle ou la parisette, ainsi qu’une abondante faune forestière, dont plusieurs rapaces nocturnes.

Les espèces les plus rares se rencontrent dans les milieux calcaires et pelouses sèches, où l’on admire de superbes colonies d’orchidées : ophrys abeille, ophrys mouche, orchis.

Trait d’union aquatique

Une mention spéciale revient aux milieux humides. Le très rare gomphe à crochets (une libellule) retient l’attention des entomologistes. Et l’herpétofaune n’est pas en reste, avec une mare fréquentée notamment par la salamandre tachetée et le crapaud accoucheur. L’étang acquis récemment grâce aux dons apporte un lustre supplémentaire à ce patrimoine aquatique. Un autre intérêt de cette acquisition est qu’elle établit un trait d’union bienvenu entre les deux parties historiques de la réserve : le bois d’Angre et le bois de Boutenier.

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Plus d'infos sur la réserve : www.natagora.be/reserves/grande-honnelle