Ensebach-Our
Voyage aux sources de l'Our
Aux confins de la Haute Ardenne, sur ces terres vallonnées bordant la frontière allemande, la réserve naturelle d’Ensebach-Our trempe ses racines dans les sources de l’Our. Un site qu’il fait bon visiter quand arrive le printemps.
Ensebach-Our
Mégaphorbiaies et prairies humides
En Haute Ardenne, de belles vallées reprennent leur lustre d’antan et retrouvent la richesse floristique préservée pendant des années par les traditions paysannes. On y laisse les poissons vivre leur vie, pour le plus grand plaisir des cigognes noires, bien présentes sur les lieux. Sur les rives et dans les zones de suintements se développent les mégaphorbiaies, à la végétation exubérante, sur laquelle règne la reine des prés. Elles côtoient les prairies humides, qui composent près d’un quart de la réserve.
Prés de fauche montagnards
Pour conserver ces milieux, Natagora travaille avec des agriculteurs locaux, heureux de rajouter quelques parcelles, et les primes qui vont avec, à leur champ d’action. Ici, pas de blanc-bleu ni de holsteins, mais des highlands, des salers et des aubracs qui se fondent à merveille dans le paysage. Sur les flancs des vallées, des prés de fauche montagnards plaisent au fenouil des Alpes, à l’avoine dorée ou à la succise des prés.
Retour des paysages ardennais typiques
Enfin, sur les plateaux, et en amont des zones de sources, se retrouvent des zones plus sèches, où s’épanouit encore une autre flore, notamment des nardaies, autrefois très courantes en Ardenne, mais qui ne subsistent plus qu’à l’état de fragments aujourd’hui. Le projet LIFE Nardus, que Natagora pilote grâce à des fonds européens, est d’ailleurs consacré à ces milieux. Ici, pas de vaches écossaises, mais plutôt des moutons ardennais roux, habitués aux sols pauvres.