Les Adrets de Romont
Un versant calcaire restauré au cœur du Pays mosan
La réserve naturelle des Adrets de Romont surplombe le ruisseau de la Bonne, entre le hameau de Petit-Modave et Pont-de-Bonne, en rive droite. Ce versant calcaire est profondément entaillé par le cours d’eau et présente de hauts éperons rocheux, abritant deux cavités souterraines et de nombreux replis.
Les Adrets de Romont
Un versant escarpé
Jusqu’au début du 20ème siècle, le versant est occupé par une végétation de pelouses sèches et de petits épineux, dû aux activités de pâturage plus ou moins itinérant. Début des années 1960, des épicéas sont plantés dans les parties les moins rocheuses. Dans les années 1990, la majorité de ces plantations est coupée. L’abandon progressif des pratiques pastorales et des plantations de résineux mène finalement au développement de formations forestières diversifiées dominées par le chêne pédonculé et le charme, en association avec le frêne. Une grande diversité d’arbustes est observée.
La renaissance des pelouses sèches
Sur les parties les mieux exposées, des opérations de débroussaillage et de déboisement sont entreprises dès 2020 dans le cadre du projet LIFE Pays mosan pour permettre le maintien des espèces sauvages liées aux rochers calcaires. En 2022, plus d’un hectare est remis en lumière grâce aux fonds du Programme wallon de développement rural. Ces milieux restaurés constituent l’habitat de nombreuses espèces menacées, comme la coronelle lisse, un serpent inoffensif liés aux habitats rocheux. On y croise notamment des lézards des murailles, peu craintif et facilement observables, qui peuvent atteindre 20 cm de long.
Une flore remarquable
La flore de la réserve est remarquable. Les graminées comme la seslérie bleuâtre et la mélique ciliée ornent les rochers calcaires. La fleur du soleil, l’hélianthème jaune, s’épanouit sur les crêtes rocheuses, en compagnie des orpins. Le sous-bois abrite plusieurs espèces d’orchidées, dont l’orchis mâle et la néottie nid d’oiseau, ainsi que des fougères peu communes, comme les polystics. L’entretien des milieux ouverts y est assuré par un troupeau mixte de moutons et de chèvres, adaptés aux terrains escarpés.