Un jardin naturel, ça papillonne joyeusement

Publié le lun 01/07/2019 - 09:13

Leurs ailes colorées font notre joie mais aussi celle des fleurs qu’ils pollinissent ou des animaux qui les mangent. Or, force est de constater qu’il est de plus en plus difficile d'observer les papillons. En cause, des jardins aseptisés inondés de produits chimiques. Une situation navrante mais réversible. Et l’association de protection de la nature Natagora de rappeler quelques petits gestes qui changent tout et demandent peu.

Un jardin "papillons friendly"

Les papillons sont des insectes à métamorphose complète. Les chenilles sortent des oeufs et, plus tard, les papillons émergent des chrysalides. Pour favoriser chacun des stades d’évolution, Natagora conseille de diversifier autant que possible les milieux.

Pensez à laisser une place pour la haie d’espèces indigènes, les orties, les plantes grimpantes, le pré fleuri ou les herbes folles. Si vous en avez la possibilité, cultivez un potager avec des plantes aromatiques. En compostant vos déchets plutôt qu’en les brûlant, vous laissez plus chances aux chenilles ou aux chrysalides de se développer. Dans les vergers, conservez de vieux arbres à cavités. En bout de terrain, aménagez un mur de pierres sèches, un tas de bois et de feuilles mortes ou une mare avec des pierres affleurantes pour permettre aux papillons de se désaltérer.

De manière générale, préférez les plantes indigènes, plus intéressantes pour les papillons que la plupart des horticoles ou des exotiques. Privilégiez les alternatives aux produits chimiques et évitez autant que possible les outils d’entretien trop brutaux comme les broyeurs.

Le comptage des papillons

Avec leurs exigences écologiques variées, les papillons sont de très bons indicateurs de la qualité de l'environnement. Voilà pourquoi, chaque année, Natagora demande aux particuliers de les compter. Habituellement menée le premier week-end d'août, l’opération "Devine qui papillonne au jardin" s’étalera cet été sur l’ensemble du mois de juillet.

Anne Weiserbs, biologiste chez Natagora explique "Avec les changements climatiques, les papillons sortent plut tôt. D'où la nécessité d'avancer la date de l'opération. L'allongement de la période de recensement rend, quant à elle, les données encodées plus fiables. Sur un mois, il y a plus de jours ensoleillés indispensables au vol des papillons. Juillet est également la période où l’on voit passer de grandes et belles espèces comme la belle-dame, le paon de jour, Robert le diable, la petite torture ou la carte géographique. Le moment est donc idéal pour faire une foule d’observations au jardin."

Si la temporalité change, le principe reste identique : les participants encodent le maximum d’individus par espèces observées en une sortie. L'opération est donc accessible à tous, que l'on soit jeune ou moins jeune, que l'on ait un grand jardin ou un petit balcon. Il suffit d'y consacrer une heure ou deux lors d’un moment de détente au soleil. Et pour ceux qui débutent, un guide d'observation et d'encodage est disponible en ligne.