Conseils pour mon jardin

La tanaisie est une plante qui peut se révéler envahissante mais qui peut aussi être très utile. Ainsi, les feuilles séchées de tanaisie peuvent être placées sous la litière dans le poulailler pour éloigner la vermine.

Le jardin est rarement associé à la notion de nature sauvage. Trop souvent des pesticides et des engrais chimiques sont employés et certains jardiniers mènent une véritable lutte contre la nature. Il est possible de créer des refuges naturels pour la faune et la flore et le jardinier peut aussi utiliser les ressources de la nature pour lutter contre les ravageurs.

Le principe de base du jardin naturel est de renoncer à l'emploi de produits chimiques, qu'il s'agisse d'herbicides, d'insecticides ou d'engrais. Ils peuvent être judicieusement remplacés par des traitements ou des engrais naturels utilisés en jardinage biologique.

Vous trouverez des conseils dans les fiches suivantes :

 

Les campagnols font de gros dégâts dans nos jardins en rongeant les racines des arbustes et les légumes au potager. La solution, c'est le purin de sureau!

Recette : Placez un kilo de feuilles de sureau dans 10 litres d'eau. Laissez macérer pendant une dizaine de jours.

Ce purin s'utilise pur : videz le liquide dans les galeries de campagnols qui ne supportent pas cette odeur.

L'ortie, une mauvaise herbe ? Que nenni… Le purin d'orties est un excellent insecticide de contact contre les pucerons. C'est aussi un fortifiant que l'on pulvérise sur les plantes pour les rendre plus résistantes aux maladies et aux parasites. Il peut également servir de stimulateur de germination et comme engrais. Pour cela, l’ortie s’utilise en purin, mais attention, il faudra diluer celui-ci différemment en fonction du but recherché (engrais, lutte contre les pucerons, …). Vous retrouverez la recette du purin ainsi que les informations sur les usages et les dilutions dans la fiche technique “Un jardin sans pesticides” (pdf fr/nl).

Cela peut paraître un peu curieux de voir des tagettes dans un potager mais elle y a un rôle à jouer comme plante nématocide c'est-à-dire qu'elle va éloigner ou tuer les nématodes. Ce sont de petits vers microscopiques qui peuvent faire des dégâts aux légumes. La solution : planter des tagettes entre les lignes de légumes.

Plutôt que de s'orienter vers un insecticide chimique qui sera forcément toxique, on peut trouver dans le commerce un insecticide biologique. C'est le Bacillus turgensis dont on vaporise des solutions sur les jeunes chenilles.

Préventivement, vous pouvez utiliser du purin de tanaisie en pulvérisation. Vous en trouverez la recette dans la fiche technique “Un jardin sans pesticides: les recettes” (pdf fr/nl).

Pour finir, quelques conseils simples pourront vous aider à limiter les invasions des chenilles. Vous pouvez par exemple, attirer leurs prédateurs naturels comme les hérissons, choisir des variétés de plantes résistantes, ...

Les prédateurs de nos jardins, ce sont bien sûr les limaces qui peuvent dévorer pas mal de légumes et de plantes en très peu de temps.  Evitez les granulés toxiques du commerce et consultez la fiche technique sur le contrôle des limaces (pdf fr/nl) pour avoir des conseils de lutte naturelle (pièges, dessiccation des accès aux plantes, …).

Le purin de rhubarbe est un autre remède efficace contre les limaces. Recette : Placer 500 grammes de feuilles fraîches de rhubarbe dans 5 litres d'eau que l'on laisse macérer 5 jours. Diluer ensuite dans 5 volumes d'eau. On obtient un purin répulsif et malodorant que l'on peut arroser autour des plantes attaquées par les limaces.

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons,...) affectionnent une variété d’habitats pour chercher leur nourriture, se reproduire, s’abriter et hiverner.

Vous pouvez ainsi faire des aménagements dans votre jardin comme planter une prairie fleurie, leur créer des abris en laissant un tas de déchets verts, un tas de pierres, de bois morts …

Vous pouvez aussi installer une mare naturelle et trouver divers conseils pour sa réalisation dans le numéro 4 de l’Écho des rainettes.

Si vous avez déjà une mare, les tritons aiment les plantes comme les Callitriches sur lesquelles ils déposent leurs œufs. Si vous ne possédez pas de mare, vous pouvez tout de même attirer les amphibiens. Les tritons en particulier passent beaucoup de temps sur la terre ferme, et un habitat accueillant est donc primordial. Des zones de végétation basse et haute, des piles de bûches ou de pierres sont autant de milieux où les tritons peuvent s’abriter et hiberner.

Afin de sécuriser au mieux votre mare, jusqu’à ce que vos enfants soient suffisamment grands et plus attentifs aux dangers liés à l’eau :

  • N’autorisez pas de jeux sans surveillance près du plan d'eau
  • Placez autour de la mare une clôture, de plus d'un mètre de haut et comprenant une porte fermant à clé
  • Investissez dans une grille en métal pour couvrir la mare. Des matériaux, faciles à installer, existent pour cet usage spécifique.

Si ces investissements vous paraissent importants, gardez à l’esprit que les mares ont une valeur très importante pour la vie sauvage en zones urbaines, elles sont notamment nécessaire au cycle de vie de nombreux animaux comme les grenouilles et les libellules. Elle peuvent également servir pour illustrer les cours d’éveil des enfants sur les chaînes alimentaires, la biodiversité...

  1. Pour des conseils techniques (choix de l’emplacement, matériaux à utiliser, …), consultez la fiche “la mare naturelle” (pdf fr/nl).
  2. Presque tous les types de plans d’eau attirent les amphibiens, à condition que ceux-ci puissent y accéder. Une mare surélevée sera difficile d’accès pour les animaux, même si des mesures peuvent être mises en place pour les aider.
  3. Si possible, remplissez votre nouvelle mare avec de l’eau de pluie stockée dans une cuve, sinon de l’eau de ville conviendra également.
  4. Mettez au plus vite quelques plantes indigènes attirer et fournir nourriture et abris aux habitants de ma mare. Placez des plantes flottantes et coulantes et n’oubliez pas de planter autour du plan d'eau. Vous trouverez une liste des plantes que nous conseillons dans la fiche technique “ les plantes de la mare” (pdf fr/nl).

 

Le transfert des amphibiens ou leurs œufs est interdit en région wallonne, à l’exception d’actions urgentes visant à les sauver d’une destruction de leurs habitats. Une des raisons de cette interdiction est d’éviter les risques de transfert involontaire de diverses maladies et de plantes invasives. De plus, les amphibiens adultes transférés pourraient ne pas trouver la nouvelle mare à leur goût et être complètement désorientés.

Une nouvelle mare bien aménagée est colonisée naturellement endéans les 2 ou 3 ans, si votre jardin n’est pas complètement inaccessible, car grenouilles, crapauds et tritons sont encore bien répandus chez nous…

Nous recommandons de ne pas déplacer des animaux car vous pourriez transférer involontairement des maladies et perturber l'équilibre de la faune dans votre région. Par ailleurs, c'est interdit par la loi.

Une mare de bonne qualité et accessible sera colonisée naturellement... mais cela prend généralement de 5 à 10 ans pour voir les populations de tritons se développer.

  • Les grenouilles préfèrent généralement les mares peu profondes (comparé aux crapauds), mais les grenouilles, les crapauds et les tritons peuvent coexister en harmonie dans le même espace.
  • Il est important d’avoir des berges en pente douce et une abondance de plantes indigènes pour que les animaux puissent entrer et sortir facilement de la mare.
  • Vous pouvez aussi créer une  section plus profonde au centre, de 60 centimètres à 1 mètre de profondeur. De cette manière, l’eau ne gèlera pas dans cette zone et les amphibiens hibernant dans le fond seront en sécurité. Ceci encouragera également les crapauds à se reproduire.

 

Un mélange de plantes indigènes émergentes, immergées et flottantes est idéal.

En effet, les plantes installées en marges du plan d'eau couvrent les animaux lorsqu’ils entrent et sortent de l’étang tandis que les plantes autour de celui-ci attirent les insectes et fournissent un abri aux amphibiens.

Vous trouverez une liste de plantes conseillées pour les trois catégories sur la fiche technique “les plantes de la mare” (pdf).

Attention ! N’introduisez aucune plante non-indigène, comme la Crassula de Helms (Crassula helmsii), le Myriophylle aquatique ou la Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum). Certaines espèces exotiques sont extrêmement invasives et nuisibles pour un point d'eau.

  • Le compost

Vous pouvez bien sur utiliser le compost pour amender vos sols. Il fournit les éléments nutritifs essentiels aux végétaux qui sont libérés progressivement. Les plantes bénéficient d’une source de nourriture constante et régulière et sont plus résistantes face aux maladies.

  • L’ortie

Le purin d’ortie, riche en azote, favorise la croissance des feuilles des plantes et peut donc être utilisé lors de la phase de croissance des plantes ou sur les légumes feuilles comme les salades. Vous retrouverez la recette du purin d’ortie et la manière de l’utiliser dans la fiche technique “Un jardin sans pesticides” (pdf fr/nl).

  • La consoude

Le purin de consoude est un excellent engrais pour les plantes voraces comme l'aubergine, les tomates, les courges… En effet, c’est un engrais très riche, notamment en potassium, et favorise les fleurs et les fruits. Recette : un kilo de feuilles de consoude placé dans 10 litres d'eau et que l'on laisse macérer pendant une dizaine de jours.

Il existe des fongicides naturels comme la tanaisie et la prêle

  • La tanaisie

La tanaisie est une plante qui peut se révéler envahissante mais qui peut aussi être très utile. Elle peut être utilisée en purin pour ses propriétés fongicides.

Recette : Faire macérer 300 grammes de feuilles fraîches de tanaisie pendant 5 à 6 jours, dans 10 litres d'eau. Prendre ce litre de purin pur, le filtrer puis le diluer dans 2 litres d'eau. La solution obtenue peut être pulvérisée pour lutter préventivement contre la rouille et contre l'oïdium.

  • La prêle

La prêle est une plante que l'on peut rencontrer au jardin, surtout dans des lieux humides. La décoction de prêle peut devenir un excellent fongicide préventif pour lutter contre le mildiou, l'oïdium ou l'armillaire.

Recette : prendre 100 grammes de ce feuillage, placé dans 3 litres d'eau froide, laisser macérer pendant 24 heures. Faire bouillir le tout pendant 20 minutes. Laisser refroidir et pulvériser sur les plantes.

Pour certains animaux, les fontaines, tonneaux, cuves et bassins aux parois abruptes présentent un réel danger. Évitez la noyade en créant des échappatoires aux oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens qui les cotoîent : pente douce, branche, planchette rugueuse. Pensez aussi à obturer l’éventuel conduit avec une grille.

Les hôtels à insectes ne bénéficient qu’à une faible proportion d’espèces de pollinisateurs sauvages. Sur les 350 espèces d’abeilles sauvages en Belgique, seule une poignée d’entre elles en profitent. Et quand elles les utilisent, elles s'exposent à de nombreuses menaces :

  • les hôtels à insectes font le bonheur des oiseaux insectivores et des insectes prédateurs ;
  • ils facilitent la transmission d’agents pathogènes entre les insectes de la même espèce ou d’espèces différentes.

Les hôtels à insectes présentent toutefois un intérêt pédagogique non négligeable. Si vous souhaitez tout de même en mettre un en place, évitez ceux du commerce qui sont souvent mal conçus. Construisez-en un vous-même après avoir suivi les recommandations du Réseau Nature Natagora et la fiche "Des nids pour les abeilles sauvages" rédigé dans le cadre de l'Interreg SaPoll. Et pensez à l'entretenir au fil des années !

Enfin, sachez qu'il existe de nombreuses façons de rendre son jardin plus riche en biodiversité et d'attirer les pollinisateurs. Une spirale aromatique par exemple est un vrai plus pour la petite faune sauvage, et vous permettra également de profiter de plantes aromatiques ! Retrouvez tous nos conseils pour attirer les insectes au jardin sur la page du Réseau Nature Natagora.

Non, en Wallonie, depuis 2020, les particuliers ne peuvent plus utiliser d’herbicides de synthèse (produits chimiques) pour désherber leur propriété.

Pour plus d'informations, consultez les fiches sur l'utilisation des pesticides en Wallonie et à Bruxelles, rédigée par notre service Réaction Locale.

Le buddleia est une espèce exotique envahissante dont les fleurs riches en nectar attirent les papillons, mais dont les feuilles ne nourrissent pas les chenilles. Le souci est donc le suivant : l’arbuste se propage, prend la place des plantes indigènes, et les papillons repus ne trouvent alors plus les espaces adéquats pour pondre et assurer le bon développement de leurs chenilles.

Il a été dit que le buddleia contenait de l'aucubine, une substance qui serait toxique pour les chenilles. À ce jour, aucune publication scientifique sur le sujet ne permet de confirmer cette hypothèse.

Si vous avez un buddleia au jardin, il est conseillé de couper les fleurs avant qu'elles ne se transforment en graines (ou de couper l'arbre au profit d'espèces indigènes).

Pour plus de conseils, consultez les fiches du Réseau Nature de Natagora : "Favoriser les insectes".

Du premier avril jusqu'au 15 août, laissez les oiseaux nicher : ne taillez pas vos arbres !

En Région bruxelloise, la coupe et l'élagage à l'aide d'engins motorisés est interdite par la législation du 1er avril au 15 août.

En Région wallonne, cela n'est pas encore le cas. Seuls les agriculteurs sont tenus de ne pas tailler les haies et les arbres entre le 1er avril et le 31 juillet. Cette mesure est entrée en vigueur en juin 2018 et atteste du rôle prépondérant que remplissent les agriculteurs dans la sauvegarde et la protection de notre biodiversité.

De plus, un permis doit être obtenu pour abattre les arbres à haute tige, que l'on soit un privé ou un public. La commune est compétente pour constater s’il y a infraction via une personne assermentée. Toutefois, il est vrai que certaines communes sont moins proactives que d'autres et beaucoup d'entre elles font face à un manque de moyens et de personnel sur ces questions.

Le lierre grimpant n’est pas toujours aimé des jardiniers et pourtant il est très utile pour les oiseaux. Son feuillage persistant est un refuge et un site de nidification. Ses baies noires sont une nourriture bienvenue à la sortie de l’hiver tandis que ses fleurs, qui s’épanouissent en septembre, attirent les abeilles. Il possède ses propres racines et ses crampons ne lui servent qu'à grimper sur les troncs et les pierres.

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