Gestion réserve naturelle du Thier à la Tombe
Le Thier à la Tombe est un petit terrain communal installé sur le flanc d’une petite vallée sèche de la rive droite du Geer. Son nom tient à la présence, au sud du site, d’un tumulus gallo-romain qui daterait du IIème siècle et aurait abrité une tombe. Depuis 2002, le Thier à la Tombe est géré en réserve naturelle. Le coteau est occupé par une pelouse herbeuse dont l’origine séculaire est, comme à d’autres endroits de la vallée du Geer, à mettre à l’actif des anciennes pratiques de pâturage par les chèvres et les moutons. L’extrême originalité de cette pelouse réside cependant dans le fait qu’elle est installée sur des graviers roulés d’origine ardennaise, à l’emplacement d’une ancienne terrasse de la Meuse. Très peu d’exemples subsistent, et ils se localisent tous à la Montagne Saint-Pierre ! Ce n’est qu’en bas de la pente que la pelouse calcaire classique apparaît, à l’endroit où affleure la craie bien connue dans la région. Une flore très rare se concentre sur ces pentes graveleuses où le calcaire est beaucoup plus rare. Une nouvelle communauté végétale y a même été reconnue par les scientifiques en 1975 ! Des espèces de landes ou de pelouses acides comme la tormentille, la gesse des montagnes, le genêt des Anglais ou la violette des chiens composent un tapis végétal très riche. Les très rares parnassie des marais et orchis de mai témoignent de plus d’un sol plus rétenteur en eau. Le Thier à la Tombe est même la seule station belge de la rarissime gentiane champêtre ! Si la fauche automnale constitue un moyen efficace de garantir l’intérêt de ces milieux (en évitant la colonisation ligneuse), le pâturage par une race rustique de moutons reste une alternative de choix mais il doit être mené soit très tôt au printemps, soit en fin de saison afin de permettre à toutes les espèces de plantes rares de fleurir et de produire les graines qui assureront le maintien de cette grande diversité.