La chauve-souris, une précieuse voisine
Pour en finir avec les préjugés et découvrir comment accueillir ces petits animaux fascinants chez soi, Natagora invite les curieux à participer à la Nuit européenne des chauves-souris. Des activités nocturnes sont organisées partout en Wallonie et à Bruxelles le samedi 29 août.
Les chiroptères n’ont jamais eu bonne presse. Et la pandémie actuelle n’a malheureusement pas redoré leur blason. Nos chauves-souris sont pourtant de véritables alliées de la biodiversité, totalement inoffensives pour l’homme, qui peuvent s’avérer être des colocataires de choix.
Ce 29 août, lors d’une balade nocturne, les guides de l’association Natagora emmènent le public à la rencontre de ces mammifères discrets virevoltant à la tombée de la nuit. L’occasion de mieux comprendre pourquoi il est indispensable de veiller à leur conservation et comment agir pour les accueillir dans nos habitations.
"L’urbanisation empiète de plus en plus sur les milieux naturels, nos maisons deviennent donc des refuges alternatifs pour les chauves-souris. Leur choix pour les constructions anthropiques s’explique par les nombreux avantages qu’elles fournissent : espaces à l’abri des intempéries et de la plupart des prédateurs, non concurrencés par d’autres espèces cavernicoles et présentant des conditions microclimatiques idéales en matière de température et d’humidité." explique Cécile Van Vyve, responsable des projets chauves-souris chez Natagora.
Les chauves-souris trouvent refuge dans les habitations neuves ou anciennes. Selon les espèces, elles occupent différents types de gîtes obscurs et tranquilles, à l’intérieur (greniers, combles, cave, sous toiture…) ou à l’extérieur de l’immeuble (arrière d’un volet, bardage, joint de dilatation...). Elles s’y regroupent pour mettre bas, se reposer ou parfois hiberner. Certaines s’y tiennent pendues par les pattes, d’autres sont accrochées aux poutres ou aux murs ou encore coincées dans de petites anfractuosités.
La pipistrelle commune est la chauve-souris que l’on rencontre le plus fréquemment en Belgique. Pas plus grande qu’un pouce, elle se faufile dans les moindres recoins de nos logements. Elle y passe la journée à l’abri des prédateurs avant de sortir au crépuscule pour chasser les insectes dans nos jardins. Colocataire discrète, certains l'hébergent sans même le savoir.
Les chauves-souris sont susceptibles d’utiliser les bâtiments toute l’année. L’été et l’hiver sont néanmoins les périodes les plus sensibles car les jeunes non volants en été et les adultes en hibernation n’ont pas la possibilité de s’enfuir rapidement de leur gîte n’y d’en trouver facilement un de substitution.
"À force d'efforts et d'actions sur le terrain, les populations de chauves-souris remontent doucement la pente dans nos régions. D'où l'importance d'assurer une bonne cohabitation avec ces espèces chez les particuliers, surtout dans le contexte de la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Pour rappel, jusqu'à ce jour, les scientifiques n’ont pas trouvé trace de la COVID-19 chez nos chauves-souris." ajoute Cécile Van Vyve.
Toutes les informations pratiques à propos de l'événement sont disponibles sur www.natagora.be/nec. Afin de respecter les mesures sanitaires, seuls des évènements extérieurs seront proposés. L'inscription aux animations est obligatoire afin que l'association puisse recontacter les participants en cas de besoin.