Observations.be a 10 ans

Publié le ven 16/11/2018 - 12:22

Dès 1966, un réseau d’observateurs s’organise afin de centraliser les observations ornithologiques (à l’époque sous forme de fiches papier) en Wallonie et à Bruxelles. Les données sont mises à disposition des scientifiques pour orienter leurs actions de conservation.

En 2008, en collaboration avec Natuurpunt, Natagora décide d’informatiser le système et d'utiliser le portail observations.be. Le portail, accessible à tous, permet de récolter des informations précieuses d’un grand nombre de naturalistes belges. Les données sont directement partagées, analysées, et mises en ligne.

Des données largement utilisées

Les informations sont utilisées par de nombreux acteurs de la conservation de la nature. Depuis 2008, plus de 560 demandes proviennent d’acteurs aussi variés que des bureaux d’études d’incidence sur l’environnement, des universités, des administrations, des asbl ou des particuliers. Ces données sont particulièrement utiles au sein de Natagora pour évaluer les mesures de gestion ou suivis d’espèces.

Antoine Derouaux, ornithologue chez Natagora : "Un exemple d’utilisation concrète des données concerne la mise en place de mesures de protection des oiseaux sur les lignes à haute tension gérées par Elia. Grâce aux milliers de données disponibles, les zones les plus dangereuses ont été mises en évidence. Des visites des lignes dangereuses ont été menées et les zones prioritaires commencent à être équipées de balises qui diminuent les risques de collision en rendant les câbles plus visibles."

Les sciences citoyennes version smartphone

Rapidement, des applications ont été développées pour permettre aux observateurs de saisir leurs observations directement sur le terrain. Depuis 2017, plus de la moitié des données arrivent par ce canal. L’observateur gagne du temps d’encodage et de la précision, grâce au GPS. Gratuites, les applications ObsMapp ou iObs permettent d’encoder les observations quotidiennes. D’autres applications permettent la reconnaissance en direct d’espèce, et leur encodage immédiat dans la banque de données. Les sciences citoyennes 3.0 sont en route !