De l'espace pour les Hautes Fagnes

Publié le lun 15/01/2018 - 08:41

Véritable joyau naturel, les Hautes Fagnes sont le porte-étendard de la nature sauvage en Wallonie. Paysages remarquables, refuges de biodiversité, elles jouent un rôle de protection autant que de sensibilisation. Natagora a l’opportunité exceptionnelle d’agrandir cette réserve hors du commun. Nous avons l’occasion d’acheter 25 hectares en bordure ouest du plateau, sur le lieu-dit Fagne de l’Eau Rouge. Il s’agit notamment de tourbières millénaires, partiellement plantées d’épicéas, à restaurer. Pour cela, nous avons besoin de votre aide. Nous avons besoin d’au moins 100 000 euros. Votre soutien permettra de rassembler rapidement les fonds nécessaires pour acheter les terrains. Ensemble, protégeons ce site unique.

Millénaires tourbières à protéger

Le vaste site des Hautes Fagnes qui s’étend le long de la frontière allemande fait résolument partie de notre patrimoine naturel. Les tourbières hautes qui le tapissent sont issues de l’accumulation des sphaignes et peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur. Mais il faut un millénaire pour former un mètre de tourbe ! Sur ce milieu particulier, seules certaines espèces végétales adaptées parviennent à se développer. Parmi elles, on note un grand nombre d’espèces qui ne subsistent plus chez nous que sur les sommets ardennais, et dont la présence dans nos régions témoigne d’un climat auparavant nettement plus froid : linaigrettes, andromède, rossolis...

Milieux accueillants pour la biodiversité

Liés à cette végétation particulière, de nombreux insectes sont également présents, comme le rarissime nacré de la canneberge, papillon de jour dépendant des derniers éléments de tourbières encore présents chez nous. Les milieux ouverts du plateau s’avèrent également attractifs pour de nombreux oiseaux migrateurs du nord de l’Europe : grue cendrée, busards, bécassines, sarcelles ou merle à plastron qui retrouvent ici des paysages semblables à ceux de leurs contrées natales.

Du potentiel pour la nyctale

Juste un peu plus grande que la chevêchette, la chouette – ou nyctale – de Tengmalm fait partie de nos plus petits rapaces nocturnes. Nicheur rare et très localisée, notamment dans les alentours immédiats des parcelles que Natagora souhaite acheter, elle est arrivée naturellement dans nos contrées pour s’installer dans les vastes forêts d’épicéas auxquelles elle est inféodée. Une petite centaine de couples, au maximum, niche sur notre territoire, quasiment tous dans les massifs de conifères de Haute Ardenne.