Une pouponnière pour la cigogne blanche

Publié le lun 23/04/2018 - 13:46

Depuis 2015, l’étang de Virelles a le grand privilège d’héberger la nidification de la cigogne blanche. Cette présence revêt un caractère exceptionnel puisqu’il s’agit du seul site où l’espèce niche à l’état sauvage pour l’ensemble de la Wallonie. Début mars, de premières parades du magnifique oiseau ont été à nouveau observées, confirmant que la nouvelle période de reproduction. En mai, quatre cigogneaux naissaient !

Si le nid des cigognes se situe au niveau de l’étang de Virelles, c’est dans les prairies qui entourent la réserve naturelle que l’espèce trouve l’essentiel de sa nourriture. Elle y consomme un large éventail de proies animales : insectes, amphibiens, reptiles, petits mammifères qu’elle trouve au sol, dans les pâtures humides et les prés de fauche. Nous avons la formidable opportunité de pouvoir acquérir 10 hectares de prairies situées à proximité de l’étang. En les protégeant, nous allons agrandir l’espace disponible pour la cigogne tout en préservant des prairies très riches en biodiversité. Une pierre, deux coups !

Aidez-nous à agrandir le territoire propice à la cigogne blanche ! Nous avons déjà trouvé une partie du financement qui nous est nécessaire, il ne nous manque que 3 000 euros/ha pour pouvoir finaliser l’achat de ces terrains. Grâce à vous, le couple de cigogne blanche de Virelles sera peut-être bientôt rejoint par d’autres congénères.

Les prés de fagne, perles de biodiversité

La cigogne blanche et… bien d’autres espèces d’oiseaux

La région de Virelles est une des régions les plus riches en espèces d’oiseaux nicheurs : selon l’atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie, pas moins de 108 espèces y sont recensées ! Outre la cigogne blanche, d’autres espèces emblématiques sont présentes. C’est le cas du râle des genêts qui, bien que très rare, stationne dans la région régulièrement. Son cri rauque, essentiellement nocturne, fait alors accourir une bonne partie des ornithologues wallons ! La pie-grièche écorcheur est une autre espèce abondante dans ces prés particulièrement riches en insectes et autres proies de choix.

Richesse botanique au rendez-vous

Les près de la région de Virelles se caractérisent par une richesse botanique très importante. Parmi les centaines d’espèces végétales recensées, citons-en quelques-unes, caractéristiques des prés peu intensifs : l’oenanthe fistuleuse, le sélin, le silaüs des prés, la centaurée des prés, la centaurée jacée, la scorsonère des prés, le salsifis des prés, le lychnis fleur-de-coucou, la succise des prés, le lotier des fanges, l’erythrée petite centaurée, l’amourette, le rhinanthe à petites fleurs, la valériane dioïque, l’orchis maculée, l’orchis à larges feuilles. Cette dernière espèce forme par endroits des peuplements de milliers d’individus ! En protégeant le territoire et le garde-manger de la cigogne blanche, c’est donc tout un écosystème que nous protégeons.

Redéployer la biodiversité

Dans le cadre de ses actions, Natagora s’attache à restaurer les réserves naturelles pour y redéployer encore davantage la biodiversité. Nous avons un couple nicheur de cigognes ? Nous en voulons plusieurs ! Un millier de pieds d’orchidées colorent les prés ? Nous aimerions qu’elles se développent encore plus pour former des tapis de plusieurs milliers de plants ! Pour que la nature soit toujours plus exubérante, nous travaillons au développement du bocage par la plantation de haies, à la restauration botanique des prairies là où elles ont été dégradées, au creusement d’un réseau de mares pour la multiplication des  batraciens et des insectes aquatiques.